dimanche 24 février 2013

Révélation du rouge : André Dunoyer de Segonzac

      
La Bouteille de vin rosé, vers 1956
     
Quand j'ai vu pour la première fois, bien éclairée, dans le luxe nocturne de l'appartement d'un collectionneur, une aquarelle de Segonzac, je suis presque tombé à la renverse. Ce sont de grands rectangles de papier blanc et fort, des fenêtres de plus d'un mètre de large… 

Voisins à Saint-Tropez, il était l'ami de Colette entre tous les peintres, et a merveilleusement illustré La treille muscate. Elle lui doit, à la pointe sèche, ses meilleurs portraits. Dans ses tableaux à l'aquarelle, la couleur est vivante, sensible… Pas toutes les couleurs au même degré. Le rouge. Les rouges…

Les rouges de Segonzac ont les qualités de la vie réelle des rouges comme, à ma connaissance, chez aucun autre peintre. Est-ce dû seulement au goût d'André pour cette couleur, au mien, et pour sa boisson homonyme, le vin ? Ou est-ce à l'inverse un amour un peu particulier de la vie qui fait tant aimer le rouge, le vin, la pourpre, l'écarlate, le rutilant, le sanguin ?…

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