mardi 5 février 2013

Une comédie hyperénergétique, intelligente, et… drôle !

     
Je ne sais plus quand il en a parlé pour la première fois… Etait-ce là-bas, en Bourgogne ? Je nous revois également un soir, déambulant tard entre la rue de Rivoli et la Seine… Stéphane me racontait le début de Les gens sont les gens. Son enthousiasme pour cette histoire était absolument contagieux, et comme je visualisais parfaitement la situation, les gags, je n'arrêtais pas de rire, sous les bustes graves des grands hommes sculptés aux chapiteaux du Louvre…
    
Nicole, une psychanalyste parisienne entre deux âges, lasse, fatiguée, à bout en fait, part quelques jours chez une ancienne amie retirée en Bourgogne. Au hasard d'une promenade, une cabane attire bruyamment son attention. Elle tombe face à face avec un porcelet élevé dans des conditions sordides, à des fins de consommation… et décide de l'enlever. Les gens sont les gens, ou comment Nicole et Foufou vont "s'épauler", se comprendre, s'apprécier, et finalement, se "sauver" l'un-l'autre… provoquant au passage les situations les plus cocasses.
    
Le bandeau du livre, qui paraît ces jours-ci au Cherche midi, annonce "Le roman antidépresseur". Ce n'est pas seulement bienvenu à l'heure où Prozac, Seroplex et Lexomil ne se sont jamais si bien portés, c'est… vrai ! Un enchantement, et comme un dopage opèrent à la lecture de ce texte d'une grande liberté, presque agressif par instants…
     
Il ne faudrait pas croire que Les gens sont les gens n'est qu'une délicieuse, une anecdotique récréation. Depuis la parution d'Actrice en 2005, au Cherche midi déjà, Stéphane Carlier présente une plume fine, acérée, vibrante, d'une rare expérience chez un jeune écrivain. Souvent cruelle, comme la vie, souvent aussi très drôle. Ce qui, en littérature comme ailleurs, est si rare, si précieux… 
      
l'authentique cabane à cochons, dans un village oublié du Morvan
      
     
http://www.stephanecarlier.com
     
http://livre.fnac.com/a5017596/Stephane-Carlier-Les-gens-sont-les-gens
      
portrait de S. C. © Anay Mann

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